Les diesels sont montrés du doigt depuis de nombreuses années pour les polluants qu'ils émettent. Tour d'horizon de ces rejets, non sans conséquence pour l'homme.

1 - Les nano dangereuses 

Les nanoparticules (aussi appelées particules ultrafines) sont des poussières quasiment invisibles rejetées dans l'air. Les moteurs diesel en rejettent une grande quantité.

Elles ont pour origine la combustion incomplète du diesel, elles sont les "imbrûlés". Leur "diamètre aérodynamique" leur vaut l'appellation "PM 10" c'est-à-dire des particules dont le diamètre est inférieur à 10 microns. Certaines s'appellent "PM 2,5", elles ont un diamètre inférieur à 2,5 microns. Ces dernières sont dites insédimentabes : malgré la gravitation, elles ne se déposent pas au sol, elles peuvent parcourir ainsi des milliers de kilomètres dans l'air.

Comptant au nombre de ces particules, on citera les HAP. Ce sigle, inconnu quasiment de tous, désigne les hydrocarbures aromatiques polycycliques. Le plus toxique d'entre eux s'appelle de benzo[a]pyrène. Le B[a]P, émis aussi par la fumée de cigarette ou par la combustion du bois est classé cancérogène pour l’homme par l’OMS. L'ensemble de ces particules se différencient selon leur origine et dimension. Les particules primaires sont émises directement à l'échappement. Les particules secondaires se forment par réaction chimique des gaz émis après l'échappement. Elles sont comme un effet secondaire. Toutes ces particules sont appelées composés organiques volatiles (COV). Très petites, elles sont pourtant très dangereuses et elles augmentent les risques de maladies respiratoires.

 

 

2 - Les désormais célèbres Nox

Les oxydes d'azote (NOx) sont principalement émis par les moteurs diesel, qui en émettent deux à trois fois plus que les moteurs essence. Ils se forment lors des combustions à température élevée. Le monoxyde d'azote (NO) ne constitue pas un danger direct pour la santé. Néanmois il, contribue à la formation de l'ozone et des pluies acides qui entraînent chez l'être humain des irritations respiratoires. Dans la famille des oxydes d'azote, le véritable danger direct pour l'homme c'est le dioxyde d'azote (NO2). Il provoque des troubles respiratoires, de la toux, des maux de tête et des irritations. Le NO2 est littéralement toxique. Lorsqu'il est en quantité importante dans l'air, il peut être à l'origine d'une hyper-réactivité bronchique. Les enfants y sont particulièrement sensibles.

 

 

3 - Le CO2 en quantité largement suffisante

Le moteur diesel produit du dioxyde de carbone (CO2) également appelé gaz carbonique. Selon certaines études, le moteur diesel produirait une grande quantité de CO2 par litre de gazole. Mais les moteurs diesel ont un rendement supérieur au moteur à essence. Ils consomment donc moins que ces derniers, ce qui fait que globalement ils émettent moins de CO2 que les autres moteurs. Néanmoins ils en produisent quand même. Ce gaz n'est pas directement toxique pour l'être humain mais il accentue l'effet de serre, responsable du réchauffement climatique.

 

 

La pollution émise par les moteurs diesel est l'objet d'une grande controverse actuellement. Il ne faut pas tomber dans les clichés ou rester sur des idées simplistes. Lorsque l'on étudie la question de près, on s'aperçoit que le sujet est plus compliqué qu'il n'y paraît. Ces questions sont abordées pendant le cap de mécanicien par correspondance. La pollution concerne tous les types de véhicules, les normes européennes doivent encore permettre de réduire un certain nombre de ces facteurs de risque.